(Multi) Média (S) – La saga des définitions définitives partie 2/n

article
Écrit par Dinkel Morgan
La 1ère règle de la saga Média est : on ne pose pas de questions !

J’ai eu du feedback sur ce sujet.

Beaucoup de commentaires, en off, bien entendu, en anonyme, évidemment.

C’est un peu comme quand on sonde le marché,

  • d’abord du oui-oui c’est sympa,
  • ensuite des objections, faudrait améliorer ceci ou cela,
  • et enfin quand tu présentes ton MVP et la propale, un simple “non mais c’est abusé”.


Alors, cela tombe bien!
J’ai tenté de faire une petite compilation des requêtes que j’ai eues.
Et je vais devoir pivoter! Me (re)positionner donc ; ou pas! (houba houba salut le marsupilami).

J’ai donc entendu et lu vos arguments, assez acérés, sur mon précédent article : “Pourquoi t’es revenu à une vieille définition qui de toute façon est déjà archaïque voire anachronique?” Effectivement, j’ai tenté de donner une origine à ce que l’on est, notre adn, pour y mettre un peu de sens, mais cela ne vient pas contribuer à rendre limpide notre positionnement actuel. “C’est beaucoup de masturbation intellectuelle pour rien tes propos, votre but est d’accompagner des startups sur un domaine clé, les Médias, et que cela soit clair pour vos parties prenantes et vos clients. Inutile donc de faire l’histoire du “Média” dans la révolution numérique de 1950 à aujourd’hui! On voit bien que tout est intimement lié entre les technologies de l’information, de la communication, de l’électronique, de l’informatique et tout ce joyeux bordel”.

Pourtant je me disais, quoi de mieux d’illustrer “les technologies de communication électronique” par la révolution numérique?
Un logiciel pour effectuer des recherches d’informations enfouies dans le web.
Les premiers portails de la presse en ligne.
L’essor de la musique sans support physique.
L’intégration du numérique à outrance dans le cinéma.
La téléphonie mobile et les nouvelles IHM.
Les objets connectés ou l’impression 3D.
La communication direct to brain.
L’intelligence artificielle.
Les moteurs 3D.
La réalité virtuelle.
Le quantique.
La Big …

Et à cette bullet-list, vous m’avez rétorqué, toujours en sous-marin, que les Médias, “cela reste une question de contenus et d’interfaces. Avec tes acteurs et tes 3 cercles à la noix, je vois qu’ils veulent rester dans leur domaine sans trop bousculer les voisins. Et pour ces vieux briscards (que je suis d’ailleurs), ce n’est seulement qu’après un désastre qu’ils pourront véritablement ressusciter. Ce n’est qu’après avoir tout perdu qu’ils seront réellement libres de faire ce qu’ils veulent. Rien n’est statique, tout évolue, tout s’écroule. Innover dans les médias, c’est s’auto-détruire, n’est ce pas ?

Ça va, ça va, ça va, j’ai compris, j’ai pigé, j’ai pigé ! Merde, je pige plus.
Je suis l’absence totale de surprise de Jack…
Voilà ce qui arrive quand on tente d’aller à contre courant, à s’essayer d’écrire un prologue ou une prélogie (salut Ridley Scott, cela en est où la suite de Prometheus / Alien Covenant, pour faire le trait d’union avec le huitième passager et décanoniser les suites ?). Pourtant placer un XKCD (enfin, sic!) dans un de mes articles, m’aurait bien plu. Souvenez vous déjà en 2010 pour s’informer ou échanger, qui parlait encore de média traditionnel, ou la presse ?

Click to enlarge your… vous connaissez la suite ; ) 

 

Et pourquoi m’envoyer directement le skud http://www.isitold.com/, ce service n’est même plus actif ? pour se prendre l’ultime coup :
Si vous lisez cet article, alors cet avertissement est pour vous. Chaque mot que vous lisez de ce texte inutile est une autre seconde perdue dans votre boulot. N’avez-vous rien d’autre à faire ? Votre boulot est-il si vide que, honnêtement, vous ne puissiez penser à une meilleure manière de comprendre un sujet sur les médias ? Ou êtes-vous si impressionné par cet incubateur que vous donnez votre respect et vouez votre foi à ce mec qui s’en réclame ?… Vous êtes prévenu.

Félicitations tu vas bientôt toucher le fond, c’est bien. T’étais où là schizo-boy ?
J’avais envie de détruire quelque chose de beau…
Le même type ou un de ses camarades qui écrit à un confrère sur son post sur les SU et le sustainable development :
Cette histoire de développement durable, c’est de la connerie, on est déjà foutu ; c’est comme si on demandait à un cancéreux en phase terminale d’arrêter de fumer sur son lit de mort.

Okay, dernière cartouche, pour éviter de tomber dans les références scientifiques, littéraires ou de simples points de vue de comptoir… Une petite chaîne de valeur de l’internet, des médias (pour une fois très en amont des utilisateurs finaux) et toutes les technologies en mode sandwich au milieu. Simple, efficace, rapide, kearney, spontanément je ne peux pas faire mieux, c’est de 2016, GSMA inside, … Les médias façon web, cela lui a cloué le bec!

Pour une fois, les créateurs de contenu ne sont pas en bout de chaîne!

Avec un petit exemple que cette Chaîne (analogie n’est ce pas?) est devenue incontournable, quand on voit le simple souci australien de communiquer des alertes incendies quand des grands du GAFAM se retirent du jeu https://twitter.com/AFP/status/1362252636351684608?s=09 (bizarre, en 2021 le CMS WordPress est une plateforme de social média pour s’informer au côté de facebook, ok, mais même un troll n’y prête pas attention).

“CQFD”

Hermès communique trop vite, il vous noie dans l’information

J’avais prévenu, avant cette seconde phase de la saga, il y avait un petit to do, lire le comic Transmetropolitan de Warren Ellis. Bien entendu, je compte aussi sur vous pour découvrir un peu de William Gibson et de Nicholas Negroponte pour les bases théoriques entre fictions, sciences et technologies. Tout ce que je sais du futur des médias, de la presse, du journalisme, des technologies, … c’est de Spider Jerusalem (et aussi de Franck Avenel) que je le tiens et ce depuis la réédition de 2014 (si je l’avais connu en 1997, j’aurais certainement pris le pas de devenir journaliste gonzo, vous me direz il n’est jamais trop tard).

Ce qui intrigue immédiatement, dès la page de couverture, c’est l’ubiquité de l’information. L’espace métropolitain est noyé d’affiches publicitaires géantes, de panneaux indicateurs volants, d’écrans muraux où défilent les dernières nouvelles. Pas un centimètre carré ne semble échapper à l’invasion informative, tout le mobilier urbain se retrouve couvert d’écrans et d’informations en live.

Dès le début de ce bouquin, on voit notre journaliste le Transmancien en train de taper un article sur son PC pour relater une émeute. Celui-ci est diffusé en direct sur différents canaux au fur et à mesure qu’il capte l’info et la relate sous différents types de contenus. Un petit live twitter augmenté?

A bien des égards, le comics se fait le catalyseur des nouvelles IHM : on peut se faire livrer des nouvelles fringues en quelques minutes ou demander ce que l’on veut à son “maker”. Un équipement connecté que l’on trouve dans un futur loin d’être dystopique doté d’une intelligence artificielle et capable de fabriquer à peu près tout. Le “maker”, c’est un peu la vision définitive de l’équipement de la maison connectée auquel le développement récent des imprimantes 3D grand public pourrait être une première étape, non?
Autre objet préfiguré : les Apple Glass. Un des accessoires fétiches du héros est en effet une paire de lunettes connectées qui permettent de centraliser la totalité des informations et du smartphone sur le nez. Il semble que le dispositif ne dérange personne tant il est courant. On n’en est pas encore là, si?

Ok, la surveillance technologique, les Apple Glass, les imprimantes 3D c’est sympa, mais Transmetropolitan va bien plus loin dans l’anticipation des Médias. La BD prédit en effet le transhumanisme, cette pensée qui propose une «vie augmentée», un dépassement de l’homme biologique à l’aide de la medtech. Un mouvement culturel qui s’est grandement développé dans la dernière décennie, jetez un coup d’oeil sur https://www.the-odin.com/ ou chez Elon https://neuralink.com/ et tous ces gadgets de relaxation pour votre yoga comme https://choosemuse.com/fr/

L’homme augmenté : du mythe à la réalité

Pour les plus assidus, le 7 mai 2013, on en parlait déjà à l’incubateur.

Dans Transmetropolitan, nombreux sont porteurs d’implants technologiques destinés à les «augmenter». Cela va du module implanté dans une oreille pour écouter spotify en permanence jusqu’à la coiffe de câbles façon Predator ou Matrix pour pouvoir se connecter à tout et n’importe quoi.
Un peu dans le même état d’esprit de s’augmenter, le contenu accorde une place très importante aux drogues. Le héros carbure aux substances qui lui permettent de ne pas dormir et d’être pourtant encore au taquet.

La Comic pousse le transhumanisme jusqu’à ses confins les plus dingues. On y évoque bien entendu la cryogénisation, pas vraiment un sujet neuf. Il est ainsi possible de se faire congeler pour pouvoir découvrir le monde tel qu’il sera dans quelques dizaines d’années à la sauce futurama. Plus fou, on peut croiser des «Cumulus», une communauté qui rejette leurs corps et préfère n’être que de purs esprits volants dans un nuage de nanotechnologie.
“Une pratique infantile de victimes de la mode” proclame le protagoniste.

Transmetropolitan, c’est donc un peu ma définition personnelle des Médias… Ce bouquin est une mise en abîme d’une mise en abîme d’une mise en abîme du métier de journaliste, des nouvelles technologies de l’information et de la communication, des Médias… et je trouve qu’elle ouvre bien ce sujet d’une définition élargie et finalement palpable car sans discipline. Et donc de Transgressif, de TransMédia…

Dans le dernier épisode : parce que c’était déjà trop long

Comme pour l’introduction en mode Chuck Palahniuk, je reviens là où tout a commencé.
Si on mixe donc les approches du Neuro, Média et Trans “Mancien”, on arrive donc à nos définitions exactes et actualisée (à ce jour de 2021) :

Colin Argourd : “Pour moi, « médias » vient du mot « médium », où les ordinateurs sont le moyen par lequel nous interagissons avec la technologie.”

Céline Souliers : “Les médias ne sont que des trucs, et nous sommes l’incubateur de trucs – trucs sympas, trucs fous, trucs technologiques. Il y a toujours des trucs différents ici.”

Hubert Charrière : “Les médias sont les nombreux moyens par lesquels nous pouvons réfléchir à de nouvelles idées et solutions.”

Manon Dhennin: “C’est un mot polyvalent. Non seulement il fait référence à la radiodiffusion et à d’autres formes de communication, mais il se rapporte également aux différents matériaux que nous utilisons et à tous les différents domaines dans lesquels nous travaillons. Il capture vraiment l’esprit anti disciplinaire de l’incubateur.”

Maria Belhadji: “ Cela signifie: Comment pouvons-nous communiquer la science et toutes les disciplines en utilisant des objets et des idées? ”

Marie Bourhis: “ J’ai deux interprétations que je vois comme liées: les médias sont des moyens de communiquer, et l’incubateur concerne les startups de la communication dans tous les domaines. Cette fusion est ce qui fait des projets une réalité business en dehors du monde académique. »

Elisa Chalard : “ Pour moi, les médias sont avant tout une question de communication et d’interaction. C’est la façon dont les gens s’entendent les uns avec les autres, comment ils apprennent et s’enseignent les uns les autres. Et de plus en plus, à mesure que les machines deviendront plus intelligentes, il s’agira de communiquer avec les machines! «Médias» est devenu tout ce qui est une interface entre des entités.”

Et pour conclure ce segment, cette partie 2/n

Vous l’aurez certainement remarqué, je n’apparais pas dans les donneurs de leçons définitions du positionnement de l’incubateur. Eh oui car cet article je ne l’ai pas rédigé, j’étais juste un “Human in the loop” ! A savoir que tout ici est un pur copycat, j’ai pris un malin plaisir à utiliser par exemple https://resoomer.com/ ^^’ , merci pour le fabuleux boulot d’Etienne Quiqueré qui est certainement un bot transhumaniste. Pour ceux qui ne connaissent pas, Résoomer est un logiciel pour résumé de texte : il vous permet de résumer et analyser vos articles en reprenant les concepts importants. Ici j’ai volé, mais c’est cela d’être un Gonzo dans tous ces sens littéraux : ) Je ne vais pas vous dévoiler ma stack, mais avec quelques Repo Git (sur du scraping, du NLP et d’autres choses exotiques), on peut maintenant faire écrire n’importe quoi à nos belles machines et leurs GPU/CPU font tout le boulot. Bien qu’ils faillent énormément d’essais et de canalisation pour arriver à quelque chose de digeste. Mais le résultat est assez probant après 8H tout de même (2 à 4 fois plus de temps qu’à l’accoutumée, c’est pas encore très efficace)… j’aurais pu appeler cette partie : (Multi) Média (S) – La définition chaotique des Machines

×

Pour ne rien rater de nos actus, abonnez-vous à notre newsletter !