Karma, le moteur de recherche qui finance la protection du vivant

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Écrit par Agathe Perrier

Et si nos recherches internet servaient à financer des projets en faveur de la protection de la biodiversité et du bien-être animal ? C’est ce que propose Karma, moteur de recherche éthique qui se pose comme alternative notamment à Google. Accompagné par l’incubateur Belle de Mai, il vient d’être lancé ce 22 mai à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité.

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Karma, le moteur de recherche qui finance la protection du vivant

Les liens sponsorisés dans les moteurs de recherche sont aujourd’hui la première source de monétisation du web, devant même la publicité. Une manne de 185 milliards de dollars par an, accaparée à plus de 90% par le leader du marché, Google. Il existe pourtant de nombreux moteurs de recherche alternatifs, aux finalités plus vertueuses que le géant américain. Parmi eux : Karma. Sa particularité ? La moitié des bénéfices générés par les revenus de ses liens affiliés est reversée à trois associations œuvrant pour la protection de la biodiversité et la défense du bien-être animal (L214, l’Aspas et Notre affaire à tous).

« Si on arrive à détourner ne serait-ce qu’un pourcent des utilisateurs de Google vers Karma, on pourra financer ces associations pour un milliard de dollars par an », souligne Yann Kandelman, co-fondateur de cette plateforme avec Antoine Maurel. L’autre moitié des bénéfices est quant à elle réinvestie dans le projet pour le faire grandir plus rapidement.

Moteur éthique et engagé

Côté pratique, Karma utilise les mêmes algorithmes que les principaux moteurs de recherche, ce qui le rend fiable pour délivrer les meilleures réponses aux recherches. L’interface conserve une ergonomie familière afin de ne pas déboussoler les internautes. La plateforme s’affiche comme un moteur de recherche respectueux de la vie privée de ses usagers. Leurs données ne sont pas revendues à des tiers et aucun script n’enregistre les recherches ou ne suit les utilisateurs dans leur navigation sur le web.
Enfin, autre source de différenciation pour Karma par rapport à la concurrence : son module « Learn & Act ». Ce fil d’actualité met à disposition des internautes des ressources pour s’informer au quotidien sur la crise de la biodiversité et la cause animale (articles, podcasts, vidéos, rapports) et pour agir concrètement (pétitions, actions concrètes à mener, bénévolat…). Par ce biais, les deux associés veulent leur offrir la possibilité de s’engager pleinement en faveur du vivant.

Objectif : gagner en visibilité

La date de lancement de Karma du 22 mai 2022, après plusieurs mois d’existence en version bêta, n’a pas été choisie au hasard. C’est, depuis l’an 2000, la journée consacrée à la biodiversité dans le monde entier. Les deux fondateurs ont voulu surfer sur la visibilité de cet événement pour promouvoir leur outil. Car l’un de leurs principaux défis, et non des moindres, est bien de faire découvrir Karma au plus grand nombre. Et surtout les convaincre de l’adopter. Dans cette optique, l’une des priorités est l’internationalisation de la plateforme, qui est d’ores et déjà disponible en anglais. D’autres fonctionnalités devraient également être intégrées dans le futur, de sorte à la rendre « toujours plus agréable et innovante », dixit Yann Kandelman.

Pour concrétiser leur projet né en mars 2021, les deux cofondateurs, qui connaissent bien l’univers de l’entrepreneuriat pour avoir créé le fonds d’investissement Orange Venture, sont accompagnés par l’incubateur Belle de Mai depuis début 2022.

« Même si, de par nos parcours, on a développé une certaine expérience autour des projets tech, on a trouvé intéressant d’être suivis. On va toujours plus vite et on est plus forts lorsque l’on est conseillé par des personnes qui ont déjà fait ce que l’on s’apprête à faire », considère l’entrepreneur.

L’incubation leur a aussi permis de décrocher une avance remboursable de 20 000 euros. L’équipe de Karma, qui compte actuellement six personnes, souhaite par la suite lever des fonds auprès d’investisseurs non-lucratifs et obtenir des aides, notamment de fondations, afin de poursuivre sa mission en faveur du vivant.

Découvrir et utiliser Karma Search

Agathe Perrier

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